De la tradition à l’innovation : L’héritage légendaire des cigares Meerapfel

cigares meerapfel

Découvrez l’épopée fascinante de la famille Meerapfel à travers son histoire séculaire et ses cigares d’exception…

Dans la grande communauté des fabricants de cigares, aucun ne peut se prévaloir d’un héritage aussi riche et ancien que la famille Meerapfel. Véritable légende de l’industrie, cette famille perpétue son savoir-faire depuis 11 générations et continue de marquer de son empreinte tous les aspects de la fabrication du cigare. De la négoce de tabacs cubains, à la sauvegarde du tabac camerounais, en passant par la distribution internationale de grandes marques et, désormais, par la création de cigares ultra-premium, aucun domaine d’expertise n’échappe à cette lignée de créateurs cigariers. Dans cet article, nous vous invitons à revivre certains des évènements les plus marquants de l’histoire du cigare à travers les destins croisés des membres de la famille Meerapfel.

Les grands évènements qui ont forgé l’histoire de la famille Meerapfel

Cigares meerapfel

Si les débuts de la famille Meerapfel dans l’industrie du cigare remonte à 1876, date à laquelle Meir II Meerapfel (1847-1927) fonde la première manufacture de cigares Meerapfel à Untergrombach en Allemagne, son histoire dans l’univers du tabac commence dès le début du XVIIe siècle, quand cette famille juive d’origine allemande se lance dans la culture et le négoce du tabac.

Inspiré par la passion de ses ancêtres qui parcouraient le monde pour vendre leur précieux tabac, Meir II fonde la Meerapfel Compagnie et inaugure en 1876 la première manufacture de cigares Meerapfel roulés à la main.

En 1920, Ernest Meerapfel (1885-1964), le fils de Meir, quitte le confort du petit village d’Untergrombach et part explorer les territoires encore inconnus d’Indonésie. À la suite de ses expéditions, il rapporte ce qui deviendra les feuilles de cape les plus recherchées au monde. En 1933, la Meier Meerapfel & Söhne devient le plus grand importateur allemand de feuilles de cape de Java et de Sumatra. Mais, l’arrivée au pouvoir des nazis et le début de la Seconde Guerre mondiale va mettre un coup d’arrêt brutal à cette success story familiale.

Après la destruction de leur manufacture, Ernest et sa famille quittent l’Allemagne et émigrent aux États-Unis. Ils s’installent à New York où Ernest relance son entreprise de tabac. Plus tard, il produira également des feuilles de cape en Floride. Ses activités vont l’amener à développer des liens étroits avec les producteurs de tabac cubains.

En 1959, Heller Meerapfel (1921-2011), le fils d’Ernest, se lie d’amitié avec le Che, alors Ministre de l’Industrie à Cuba. Cette relation va lui permettre d’acheter un stock considérable de 160 000 ballots de tabac cubain qu’il exportera ensuite en Europe et aux États-Unis jusqu’à l’embargo de 1962. La famille Meerapfel deviendra ainsi le premier exportateur de tabacs cubains à l’international. La bonne entente entre Heller et le Che va également lui permettre de récupérer des manuscrits d’Hemingway (1899-1961), restés à Cuba après sa mort, afin qu’ils soient confiés à l’Université de Princeton, dans le New Jersey.

Grâce aux excellentes relations entretenues par Heller et les producteurs cubains, son fils, Richard Meerapfel (1951–2003), passe près d’un an à Pinar del Rio afin de se former aux techniques ancestrales des producteurs cubains. En 1981, ce dernier a ainsi été le premier américain à être autorisé à pénétrer dans la région sacrée de « l’or brun », la Vuelta Abajo, depuis le début de la Révolution cubaine. Entre 1982 et 1985, il perpétue le commerce familial en achetant les meilleurs tabacs de la région et en les exportant en Europe.

L’épopée du tabac camerounais

Si Heller a été le premier membre de la famille Meerapfel à voyager en Afrique en 1963, c’est son fils, Rick Meerapfel, qui est le véritable architecte de la sauvegarde du tabac camerounais.

L’histoire du tabac camerounais et de la famille Meerapfel démarre dans les années 60 lorsque la production était encore contrôlée par le gouvernement français. Lorsque la France abandonne ses opérations en Afrique centrale au début des années 1990, Rick lance sa propre compagnie de tabac : la CETAC S.A. (Compagnie d’Exploitation des Tabacs Centrafricains).

Sa passion et sa détermination ont permis d’introduire de nouvelles formes de culture dans cette région du monde et de renouveler la façon dont les Centrafricains perçoivent le tabac. Selon Joshua Meerapfel, le fils de Rick, son père avait également une mission sociale au Cameroun : « Aider les Africains à s’aider eux-mêmes »*. Les conditions sociales, économiques, politiques et environnementales du pays rendaient en effet la culture du tabac particulièrement difficile dans cette région. Richard s’est ainsi évertué à offrir des conditions de travail suffisamment stables et rémunératrices à ses travailleurs afin qu’ils ne répondent pas à l’appel des mines d’or ou de diamants.

Aujourd’hui, la famille possède environ 3 000 plantations de tabacs au Cameroun et emploie autant de familles d’agriculteurs, faisant d’elle l’un des principaux employeurs de la région. La situation reste néanmoins très compliquée et les conditions de culture difficiles « Nous sommes pour la plupart sans électricité, et le pétrole dont nous dépendons est aussi cher qu’en Europe. De plus, les systèmes d’irrigation sont un rêve ; pendant les longues périodes de sécheresse, il ne nous reste rien. Oui, et nous n’utilisons aucun engrais artificiel. Nous n’utilisons jamais la même terre deux fois ; nos petits producteurs se déplacent avec les cycles de récolte. » Cette instabilité politique et environnementale permanente explique pourquoi les capes camerounaises sont aussi rares et précieuses.

Ce tabac, d’une finesse incroyable, a été introduit sur le sol africain par les colons allemands et développé à partir de graines de Sumatra. Il est apprécié pour sa douceur distinctive et ses arômes savoureux. De nos jours, les capes camerounaises habillent certains des cigares les plus prisés au monde, à l’instar de l’Arturo Fuente Don Carlos, de l’Ashton Heritage et du Meerapfel Meir Churchill. Elles sont d’ailleurs l’une des raisons principales qui expliquent la réputation légendaire de la famille Meerapfel, sans laquelle le tabac camerounais aurait probablement disparu.

Les cigares Meerapfel

Cigare Meerapfel premium

Après la destruction de l’usine d’Untergrombach, la famille Meerapfel s’est spécialisée dans la culture des feuilles de cape, le négoce du tabac et la distribution de cigares haut de gamme, notamment pour les marques Arturo Fuente et Padron. Mais il aura fallu attendre 2022, et la sortie de la collection Master Blends, pour que les premiers cigares Meerapfel réapparaissent, après plus de 150 ans d’absence. Joshua et Jeremiah, les fils de Richard, ont ainsi renoué avec la tradition en lançant 4 lignes de cigares exclusives et en créant un tout nouveau segment sur le marché du cigare haut de gamme : « l’UberLuxury ».

Les cigares Meir, Ernest, Heller et Richard rendent hommage aux figures emblématiques de la famille Meerapfel à travers des formats classiques et intemporels. Ils sont fabriqués à partir d’une cape camerounaise, rigoureusement sélectionnée parmi les meilleures récoltes depuis les années 1980, et d’un mélange de tabacs très âgés d’une rareté exceptionnelle, choisis parmi les réserves personnelles de la famille.

Bien que leur mélange exact demeure un secret, ces lignes tendent à reproduire des saveurs qui ont marqué chaque époque. Elles incarnent les « explorations uniques de ceux qui laissent derrière eux l’illusion de sécurité et de confort, pour ne conquérir que le meilleur – la complexité d’UberLuxury. » Chaque année, seulement 613 boîtes de chaque format sont produites et distribuées dans les 100 magasins qui ont eu le privilège d’être retenus par Meerapfel & Söhne. Il s’agit de cigares d’une rareté et d’une exclusivité sans commune mesure et qui transportent l’amateur vers des contrées lointaines, à la découverte de saveurs oubliées.

À côté de ces cigares d’exception, les frères Meerapfel ont développé la « Sélection Meerapfel ». Annoncée en 2023, cette gamme intègre les lignes La Estancia Exclusiva « EE »La Estancia « EST », MAESTRANZA « MAE », LIGNE CARRÉE « SQ » et Machetero « MACH ». Certains de ces mélanges se composent de tabacs cubains datant d’avant la Révolution.

À travers ces gammes de cigares uniques au monde, les gardiens actuels de l’héritage Meerapfel continuent de prôner et de perpétuer les valeurs de cette famille légendaire. Chaque cigare Meerapfel est l’expression du travail, de la passion et de l’absence de compromis qui animent chaque génération Meerapfel depuis 1876. Plus que de simples produits de consommation, ils incarnent les voyages, la quête et le témoignage de ces hommes dont le destin exceptionnel est inextricablement lié à l’Histoire du cigare.

* https://www.cigarjournal.com/meerapfel-tobacco-group-excellent-wrappers-from-cameroon/

PROMO ÉPUISÉ