Davidoff : une marque de légende

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La marque de cigares Davidoff est née il y a plus de 50 ans, mais son Histoire prend racine dès le début du XXème siècle dans une petite boutique de cigares de Genève. Grâce à la passion et à la créativité de Zino Davidoff, cette entreprise familiale va en effet se développer rapidement et devenir l’un des fabricants de cigares les plus célèbres au monde. D’abord ambassadrice des cigares cubains en Europe, puis marque de cigares à part entière, l’entreprise Davidoff incarne encore aujourd’hui l’excellence du cigare.

La naissance d’une amitié suisso-cubaine

Zino Davidoff naît à Kiev en 1906. Son père, Henri Davidoff, mélangeait des tabacs en provenance d’Asie avant de les vendre sous forme de cigares et de cigarettes. Chassée par les pogroms de l’Empire russe, la famille s’installe d’abord en Turquie avant de poser ses valises en Suisse en 1911. C’est là qu’Henri Davidoff ouvre sa boutique de cigares au 2, rue de la Rive à Genève. Après des études médiocres au Collège Calvin, Zino décide d’arrêter ses études pour se consacrer à sa passion : le tabac. À l’âge de 19 ans, il part en Amérique latine et visite les plantations d’Argentine, du Brésil et de Cuba. C’est sur cette île des Caraïbes qu’il réalisera la plus grande partie de son apprentissage, découvrant toutes les étapes de production du cigare, de la plantation à la mise en boîte.

À son retour de Cuba en 1931, il s’implique dans la boutique de son père et développe le premier prototype de cave à cigare qu’il appelle « humidor ». Ce concept est un franc succès et participe à faire connaître la boutique familiale à l’échelle locale.  Mais c’est seulement au début de la Seconde Guerre mondiale que le nom de Davidoff s’inscrit dans l’Histoire du cigare haut de gamme. Alors que les stocks de cigares cubains sont bloqués dans les ports européens et que les alliés craignent de se les faire dérober, Zino est chargé par les fabricants de les récupérer afin de les conserver dans sa boutique. Avec le stock le plus important du Vieux Continent, la boutique Davidoff de Genève devient ainsi rapidement le seul dépositaire de cigares cubains en Europe. C’est d’ailleurs à cette époque que le titre de « Monsieur Cigare » est attribué à Zino.

La création de la marque Davidoff

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Zino va réaliser un nouveau coup de maître en proposant aux fabricants cubains de lancer une ligne de cigares novatrice qui portera le nom des grands crus de Bordeaux. En 1946, la gamme « Château » fabriquée dans la manufacture Hoyo de Monterrey à La Havane voit le jour. Les cigares Château Latour, Château Lafitte, Château d’Yquem ou encore Château Haut-Brion deviennent ainsi les cigares signature de Davidoff

Face à ce succès considérable, la boutique Davidoff acquiert une renommée mondiale et devient la vitrine du cigare cubain en Europe. En 1967, Cubatabaco (l’organisme étatique en charge de l’industrie cubaine du cigare) propose à Zino de développer sa propre marque de cigares. La gamme Château de Hoyo de Monterrey est ainsi rebaptisée Davidoff Château et la production est transférée dans la désormais célèbre fabrique El Laguito. C’est ici que les premiers mélanges Davidoff vont voir le jour avec la sortie des cigares Davidoff No.1, Davidoff No.2 et par la suite Davidoff Ambassadrice. 

En 1970, Davidoff s’associe avec le groupe international Oettinger et ouvre des boutiques à Londres, Hong Kong ou encore New York. Quelques années plus tard, la marque sort la série des « Mille » qui inclut 5 modules puis le fameux Davidoff Dom Perignon.

La rupture des relations entre Davidoff et Cuba

Malgré le succès de ses cigares, Zino décide de couper ses relations avec Cuba en 1988. Il invoque en effet une baisse de la qualité de fabrication pour justifier cette rupture et va même jusqu’à brûler des milliers de cigares cubains en public. Si ce coup d’éclat a définitivement signé son divorce avec Cuba, il a aussi permis de renforcer l’image prestigieuse de la marque en l’associant à l’idée d’une qualité irréprochable.

En 1991, la marque s’installe à Saint Domingue, en République dominicaine, et commence à développer des cigares aux saveurs riches et subtiles à l’image de la série Davidoff White Label. Elle s’ouvre également aux autres terroirs et fabrique dès le début du XXIème siècle la série Black Label, composée de tabacs nicaraguayens aux arômes plus corsés. Si le terroir cubain demeure encore aujourd’hui la référence en matière de cigares haut de gamme dans le monde, la famille Davidoff a fortement contribué à développer la réputation du terroir dominicain auprès des aficionados. De nos jours, les cigares Davidoff sont toujours fabriqués en République dominicaine.

D’une entreprise familiale à un groupe international

Après la fusion avec le groupe suisse Oettinger, la marque Davidoff développe une stratégie de vente axée sur des produits de luxe et sur des créations exclusives de grande qualité. En plus de ses cigares haut de gamme, elle fabrique de nombreux accessoires pour fumeurs, des vêtements, des eaux-de-vie mais également des eaux de Cologne et des produits cosmétiques. L’entreprise produit également d’autres marques de cigares comme les marques Camacho, Cusano et Avo Cigars. Avec une présence dans plus de 100 pays, 65 boutiques «Davidoff of Geneva since 1911» et plus de 700 distributeurs dans le monde, Davidoff est aujourd’hui l’une des marques les plus réputées dans l’univers du cigare et un exemple de développement commercial pour tous les fabricants de cigares.

Une marque à l’image de son créateur

Grâce à son parcours hors du commun, son goût pour l’hédonisme et sa créativité sans bornes, Zino Davidoff a réussi à transformer en l’espace de quelques années seulement la petite boutique genevoise de son père en un empire mondial du cigare. De l’invention de l’humidor à la popularisation du havane en Europe en passant par l’assemblage de cigares de maîtres, il a fait de la marque Davidoff le symbole de l’élégance et de l’excellence en matière de cigares. Comme le note le journaliste Jean-Claude Narcy, il était bien « le dernier des seigneurs ».

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